AIX-en-PROVENCE, France – XXXI CONGRÈS
jeudi 20 – vendredi 21 septembre 2001

AMELIORER LA PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR DANS UN HOPITAL D’ENFANTS.
Quel type de formation continue pour les professionnels de santé ?
M. PORTAS 1, C. LAUTRAITE 1, B. GIUSIANO 1,2 , P. REYES 2, J.-L. BERNARD 1,2
1. Comité de Lutte contre la Douleur, Hôpital pour enfants de la Timone 2. Institut de Formation et de Recherche sur l’Apprentissage de la Médecine (IFRAM), Marseille, France.

La douleur chez l’enfant représente un point d’intérêt croissant dans la communauté pédiatrique et plus largement médicale depuis quelques années. Jusqu’à une époque récente, elle a en effet été largement méconnue, souvent sous-estimée, parfois négligée, voire niée.

Sa prise en charge dans un hôpital implique de nombreux professionnels (médicaux, paramédicaux et non-soignants). L’état des lieux réalisé dans les hôpitaux français en 1998 a montré de nombreuses insuffisances et conduit les pouvoirs publics à intervenir en incitant notamment au développement des formations.

Les approches traditionnelles de formation s’adressent séparément à chaque catégorie professionnelle et abordent essentiellement la transmission de connaissances factuelles. Les enjeux de la formation dans le cadre d’un processus d’amélioration de la qualité des soins sont pourtant beaucoup plus complexes :
ß l’appropriation par chaque professionnel des savoirs actuels d’ordre scientifique et technique, validés par les communautés scientifique et professionnelle, respectivement,
ß le partage de représentations communes sur la nature de la douleur, son sens, son impact, le rôle du professionnel de santé ;
ß des interactions efficaces et synergiques,
ß le respect de la spécificité de chaque unité allié à la nécessaire cohérence au sein de l’établissement.

Nous avons mis en place un processus pédagogique qui vise à intégrer ces différents objectifs :
1. identification de 4 grandes typologies de douleur et des unités de soins correspondantes (urgences, péri-opératoire, néonatologie, douleurs chroniques)
2. constitution pour chaque secteur d’un groupe multiprofessionnel chargé d’identifier les situations-problèmes rencontrées dans sa pratique, puis de les mettre en scène avec l’aide d’un tiers-rédacteur
3. élaboration des référentiels correspondants par le groupe de travail, avec l’aide d’experts, et validation par le Comité de Lutte contre la Douleur de l’établissement
4. ateliers interactifs et interprofessionnels de formation pour tous les professionnels de santé du secteur.